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146 petits pas au cœur de notre hobby

8/13/2019

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the board game book volume 1
(2019) Compte Rendu

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Ecrivains :

Owen Duffy
Matt Thrower
Teri Litorco
Richard Jansen-Parkes

Editeur : Clyde & Cart Press
​

Ecrit par Barry
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Parfois, je reçois des propositions d'articles dans le monde des jeux de société qui ne sont pas réellement des jeux de société. Par le biais de cette vidéo et de cet article, je dois transmettre autant d’informations possibles sur cet objet d’un point de vue neutre autant personnel. Avec les jeux de société, je suis arrivé au point où le processus est relativement fluide. Mais avec d'autres choses dans ce domaine, cela peut devenir un peu plus compliqué. Cet article présente un retour sur un livre sur les jeux de société intitulé “The Board Game Book volume 1”, qui a été publié avec le soutien de nombreux contributeurs sur Kickstarter.

Avant toute chose, je ne peux pas affirmer que j’ai lu les 259 pages de ce livre attrayant et ces pages de 146 jeux, mais j’ai parcouru de nombreux articles dans toutes les sections. Des chapitres sur les jeux familiaux simples, les jeux de stratégie et les versions applications de titres bien connus. Lire notamment des articles sur ceux auxquels j'ai joué, critiqués, ainsi que sur des jeux que je connais mais que je n'ai jamais joué et aussi sur ceux pour lesquels je ne connais rien. Et cela fait beaucoup de lecture pour moi.

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Donc, avant de vous plonger dans le livre lui-même, je veux prendre un court instant pour parler de la couverture de cette édition en dur. Ce n'est certainement pas à couper le souffle. En fait, il m'a fallu un peu de temps pour découvrir la ressemblance entre les jeux de société et ce collage. Ce qui m'inquiète pour ceux à qui ce livre est destiné. A l'intérieur, il est écrit qu’il s’agit d’un livre destiné à aider ceux qui viennent de commencer à découvrir ce hobby, et ceux qui veulent en apprendre un peu plus. Et pour ne pas trop en dire, il fait bien ce travail. Mais quand ce livre est destiné aux débutants, comment ce public cible sait-il que ce livre est pour eux alors qu’il n’ya aucun indice évident apparent?

En continuant avec les notes de la rédaction de Owen Duffy, il explique que la création du livre a pour but d’aider les nouveaux amateurs du monde des jeux de société, tout en encourageant les joueurs existants à approfondir davantage leurs connaissances. Ce livre semble le faire et plutôt de belle façon. Il existe de nombreux titres de différents éditeurs et auteurs. Ne vous inquiétez donc pas du fait de retrouver le plus grand succès de Bruno Cathala. Il y a aussi un retour de Ian Livingstone de Games Workshop. Mais cela semble un peu en dehors du sujet du livre, car il ne fait que parler de sa vie et de ses jeux adorés. J'aurais aimé trouver un coup de chapeau à l'auteur et à ses œuvres de renom, que je considère comme fantastique (je pense notamment aux livres Fantasy Fighting books et à
HeroQuest avec lequel j'ai grandi). Mais il semble que j'ai déjà lu tout cela auparavant et qu'il ne s'agit que d'une interview générique. Aucune offense à Ian (que j'adore).
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En se détachant des parties superficielles du livre et en se plongeant dans le vrai plat de consistance, autrement dit «les articles», le livre est joliment divisé en niveau de complexité des jeux. Il commence par parler de ce qu'est le jeu et de son évolution, avant de passer à un chapitre sur les jeux auquel vous êtes peut-être habitué (ou au moins depuis 10 ou 20 ans). Il couvre de nombreux domaines allant des jeux de stratégie simples et légers aux jeux complexes et narratifs. Les jeux de rôle et les jeux de guerre en miniature ne sont pas oubliés. Et pour se mettre à jour, il existe même une section sur les applications de jeux de société.

Chacun des 146 jeux contient un article très élégant, me rappelant tous les mots merveilleux de notre vocabulaire de jeu. Ce sont toutes de très légèrs articles d’environ 500 à 600 mots par jeu, qui vous donnent un peu d’histoire, un aperçu du jeu ainsi que certaines règles et expériences que vous pourriez ressentir en jouant. Certains des plus gros jeux comme Gloomhaven ou Twilight Imperium ont le double de mots écrits à leur propos. Mais ce sont de gros jeux et ils le méritent. Cela fonctionne bien avec les sections relatives aux jeux familiaux et occasionnels, car il couvre toutes les bases du jeu. Mais dans les poids moyen ou de niveau supérieur, on ne fait qu'effleurer une partie du jeu. Quand je dis cela, je parle des jeux auxquels je joue et que je connais très bien.

Les auteurs de chaque article, malheureusement il n'y a pas de noms associés à chacun d'eux pour donner une continuité à l'ensemble, font du bon travail en gardant les choses courtes et concises, en abordant principalement les points clés. Chacun des quatre critiques écrivant pour ce livre se confondent avec leur travail systématique et uniforme, laissant comme un ton monotone. Mais cela permet à l'ensemble de se concentrer sur l'informatif. La lecture de ces pages merveilleusement bien écrites me rappelle le but que je me suis fixé comme critique (un jour, je serai aussi bon qu’ils sont).

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(Je suis né là aussi Alan)

En parlant du mot critique, il n’ya que très peu de négativité dans les articles. Ce qui n’est pas une mauvaise chose car le livre tente de promouvoir le hobby et ne fait pas fuir les gens sur un titre en particulier. Certains des commentaires les plus durs que vous allez trouver sont des choses comme «Ce jeu se joue bien à quatre mais pas à deux». Vous pouvez également retrouver la mention de la quantité de chance présente dans le jeu comme un moyen de dire aux joueurs que le jeu est vraiment «Take That». Avec une poignée d’images et d’informations comme le temps de jeu et le nombre de joueurs, chaque article vous donne une vision globale. Et pour vous en tenir à cela, la plupart des articles ont également une interview intéressante, mais brève, avec l'auteur : soulignant certains aspects de la conception et les choix qu’ils ont faits lors de la création du titre, ainsi que quelques faits de base sur les concepteurs eux-mêmes. Chaque entretien que j'ai lu m'a laissé un goût de trop peu, j'avais encore plein de questions. Mais peut être est-ce dû à ma trop grande curiosité. Des noms bien connus et des créateurs débutants sont tous ici, ce qui en fait un joli conglomérat de gens créatifs.

Le livre comprend et se termine par un beau glossaire sur les termes relatifs au jeu, comme le placement de travailleurs ou le draft des cartes. Cela me rappelle que ce livre a été conçu comme une entrée de gamme pour les personnes qui souhaitent en savoir plus sur les jeux de société et pas nécessairement pour des personnes comme moi. A ce niveau, je pense que le boulot est fait.

Le livre couvre une bonne partie des nouvelles versions et le fait gentiment et de belle manière. Chaque article sur les jeux peut être lu très rapidement et bien que les images utilisées ne soient parfois pas les images que j'aurais assignées, elles restituent bien les bases de chaque titre. Par conséquent, je recommanderais ce livre à quiconque ayant 20 boîtes ou moins de joie présentes sur leur étagère. Mais pour la grande majorité de ceux qui lisent ceci, qui ont probablement des centaines de jeux bien rangés sur vos tablettes IKEA, vous ferez probablement mieux de lire le blog de quelqu'un (comme le nôtre) ou de regarder une vidéo de Dice Tower. Lire ce livre ne m’a pas appris beaucoup de choses et ne m’a pas persuadé de sortir acheter ces merveilleux nouveaux titres. Certaines histoires intéressantes sur la conception d’un jeu sont un plaisir à lire. Comme le fait que tous les auteurs de jeux ne fonctionnent pas du tout de la même façon.

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Dans le titre de ce livre, vous trouverez ces mots magiques « volume 1 », car il s’agira d’une publication annuelle.
Chaque année, un autre livre fera son apparition avec de nouveaux titres et des conseils plus conviviaux sur ce qu’il faut chercher dans votre magasin de jeux.

Personnellement, je pense que le Talent derrière ces mots imprimés sur ces pages, devrait être de produire un magazine mensuel. Sans oublier le fait de produire un livre pour débutants, utile comme celui-ci, une fois par an. Et pourquoi pas un livre "meilleur jeu de l'année". Il existe très peu de magazines (Tabletop Gaming & Ravage & Plato) dans ce genre et j’ai le sentiment qu’ils pourraient écrire dans un format plus régulier et permettre à chaque auteur de prendre la parole et de nous en dire plus sur ces jeux.



Note technique 9.5 / 10

Une belle lecture agréable avec des auteurs éloquents et utiles, aménagée de manière progressive et douce. Une excellente introduction au monde du jeu de société avec beaucoup de choses à lire. Plus proche d'un catalogue que d'un livre. Un petit décalage entre la couverture et le sujet.

Mon score BGG (s'il s'agissait d'un jeu) 7/10
Une belle chose à lire, mais il n’ya pas assez de consistance dans les articles sur le jeu pour continuer à me plaire. Bien que les interviews soient très intéressantes et amusantes, rien ne me garde accroché, pas plus à mon sens que le joueur passionné.

Note combinée de 8.25 / 10
Et maintenant, c'est à vous, qu'en pensez-vous ...?


Vidéo en anglais
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Un jeu qui gravite parmi les meilleurs

6/24/2019

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Newton (2018) Compte Rendu

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Auteurs : Simone Luciani,
                     Nestore Mangone
Illustrateur : Klemens Franz
Éditeurs : Cranio Creations
               PixieGames (VF)

1-4 joueurs
90 minutes
Age 14 et plus


Écrit par Arnauld

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Newton est un jeu disponible en VO lors du salon d’Essen 2018. Il est édité par Cranio Creations, un éditeur italien, à qui l’on devait déjà l’excellent Lorenzo il Magnifico. Le jeu s’est retrouvé en rupture au bout d’un jour et demi, généralement un bon gage de qualité. Cranio a repris la charte graphique de Lorenzo. J’aime bien l’idée qu’un éditeur uniformise son matériel d’un jeu sur l’autre pour faciliter la compréhension de l’iconographie.

Pour l’amour de la découverte


Dans Newton, oh surprise, nous jouons des scientifiques au siècle des lumières, avides de connaissances. Pour remporter la partie, il faut obtenir le plus de savoir possible. Divers lieux sont disponibles pour ça, représentés par 3 plateaux différents. Et oui, rien que ça, Newton n’est pas un jeu pour apprenti gamers, mais pour les grands amateurs de jeux qui piquent les neurones.

Un plateau pour découvrir

Un des plateaux représente la carte de l’Europe. Les savants vont s’y déplacer pour se rendre dans de nombreux hauts lieux culturels. Des voyages qui entretiennent la jeunesse, mais qui coûtent chers. Certains passages demandent en effet de payer un péage, il ne faut pas s’y aventurer sans avoir quelques billets en réserve, sous peine de se retrouver bloqué. Ces voyages permettent de visiter des universités, des vieilles villes et même des merveilles antiques. Au passage, on y pose des cubes à sa couleur, moins poétiques que des cartes postales, mais trace visible de son passage.
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Un plateau pour rechercher


Pendant que votre scientifique se promène à travers toute l’Europe, il a donné quelques devoirs à faire à ses étudiants. Les pauvres vont devoir faire des recherches sur le plateau de technologie: un arbre formant des chemins en sens unique. Au début de la partie, un seul acolyte est à votre disposition, mais il faudra vite en embaucher d’autres car la tâche est colossale. En explorant les différentes branches de cet arbre, des bonus sont récupérés et surtout le sommet de chaque branche est un véritable puits de science : une case avec une restriction d’accès (des connaissances sous la forme de couleur de livres) permettant de gagner des points en fin de partie. Beaucoup de points.
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Un plateau pour lire


Enfin, toutes ces connaissances doivent être archivées. Pour cela 12 livres sont disponibles pour les ranger dans les étagères de son plateau bibliothèque, un plateau individuel qui permet aussi de jouer les cartes action du jeu. Chaque étagère indique un prérequis pour y poser un ouvrage. Ces restrictions sont liées soit aux différents lieux visités sur la carte de l’Europe, soit aux livres de couleurs disponibles sur les cartes action. Les livres sont stockés en 4 piles de 3 jetons, et vider une pile amène un bonus instantané, de plus en plus puissant.
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Et des cartes aussi !

Chaque tour consiste à jouer 5 cartes, puis en glisser une définitivement sous son plateau individuel. Ces cartes ont des logos correspondants aux action du jeu. La puissance des actions va grandir en fonction du nombre de logos identiques sur les cartes jouées par un joueur. Ce twist est vraiment bien trouvé puisqu’en avançant de plus en plus dans le jeu, il y aura de plus en plus de cartes sous le plateau. Et donc des actions de plus en plus puissantes.
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Des actions qui correspondent aux pistes des différents plateaux de jeu. On va donc pouvoir faire avancer respectivement son savant ou ses apprentis d’un nombre de cases correspondant au nombre de logos de boussoles ou de roues crantées visibles sur les cartes de sa ligne d’action.

Sur le même principe, il existe une piste monétaire, ponctuée de bonus, sur laquelle on avance avec le logo d’une équerre. L’argent, comme dans presque tous les jeux de gestion, est une denrée rare et en manquer peut bloquer les voyages de votre personnage sur la carte de l’Europe.

Un autre symbole, le livre, permet de poser des tuiles sur les étagères du plateau individuel. Il en faut un pour en ranger sur l’étagère du haut, deux sur la seconde et… trois sur la dernière.

Enfin, la dernière action, avec le logo de chapeau d’étudiant, permet de récupérer de nouvelles cartes afin de diversifier sa façon de jouer. Il existe trois puissances de cartes, qu’on pourra donc récupérer en fonction du nombre de symboles visibles sur sa ligne d’action. Les cartes sont toutes plus intéressantes que celles de départ. Leur choix est donc primordial puisqu’elles remplaceront vite vos cartes initiales que vous allez sacrifier petit à petit à la fin de chaque manche.
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Et dans le score les écraser

Je n’ai vu dans Newton que deux axes de victoires possibles. Ils passent tous deux par une utilisation maximale du plateau de technologie.

Une des stratégies passe par l’exploitation totale de sa bibliothèque. Il faut alors créer un moteur de revenus de points de victoire. Le démarrage est poussif, mais le décompte de fin de partie est vraiment important, et permet généralement d’aller se positionner sur les tuiles objectif.

Le second axe passe par un maximum de déplacement sur le plateau de l’Europe, et l’achat de cartes dont les actions génèrent des points de victoire. Le démarrage est rapide, c’est une stratégie qui crée un gros écart de score, mais qui ne rapporte quasiment pas de points en fin de jeu.
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On peut s’inquiéter de ne voir que deux stratégies (j’ai pu en rater), mais que nenni. Le jeu à une rejouabilité folle puisque toutes les tuiles des plateaux de jeux sont posées au hasard, et toutes ne sont pas utilisées. Newton est donc un jeu où l’observation et l’optimisation sont primordiales. Pour les cartes à récupérer et celles qu’il ne faut pas laisser aux adversaires. Mais aussi pour la position des bonus sur les différents plateaux et la façon la plus simple de les récupérer.

Newton a été ma meilleure surprise du salon d’Essen 2018. Le jeu n’est pas des plus beau, le matériel n’est pas (dans sa version originale, je n’ai pas vu celle de PixieGames) de très bonne qualité. Mais le jeu est excellent. Il fait partie de ces jeux qui peuvent sembler touffus, mais qui sont d’une simplicité et d’une fluidité rare. Simplement cinq actions de jeu, sans micro règles qui viennent compliquer les choses. Un quart d’heure d’explications, un petit tour de jeu, et les joueurs sont conquis.

Un jeu que j’ai d’ailleurs failli louper sur le salon d’Essen. Le jeu était pré-réservé jusqu’au vendredi 13h. Chose que j’avais oublié. Ma femme n’arrêtait pas de me dire « Il faut aller chercher Newton ! ». Et moi de lui répondre nonchalamment « On a le temps ! ». Puis je regarde ma feuille qui m’indique qu’il ne me restait que cinq minutes pour aller le chercher. S’ensuit une course effrénée dans laquelle je passe devant la queue des joueurs qui attendaient l’heure fatidique. J’achète le jeu, il n’en restait que 74. Le 75ème acheteur de la queue a dû me maudire. Je retiens juste que j’ai bien fait de me dépêcher, ce jeu est une perle.


Score Technique 8/10
Newton est remarquable par sa simplicité.
Peu d’actions, toutes fonctionnant sur un principe similaire. Les tours sont rapides et on ne voit pas le temps passer. Un beau mécanisme pour une belle réussite.
Bravo à Cranio, un éditeur qui, lors des derniers salons d’Essen, a édité de très bons jeux. Je retire malheureusement 2 points pour la qualité du matériel et sur le manque de modernité graphique.

Mon Score BGG 8/10
Un jeu qui ne me déçois pas. Il côtoie pour moi des perles comme Puerto Rico, Terra Mystica ou Great Western Trail. Il mérite amplement sa Cup of Tea, il a été le jeu qui m’a le plus enthousiasmé depuis plus de 6 mois.

Score Combiné 8/10
Amateurs de jeux un peu capillotracté, foncez !
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Elle court, elle court, la Peste Noire

6/13/2019

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Rattus (2010) Compte Rendu

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Auteurs : Åse Berg
                   
Henrik Berg
Illustrateur : Alexandre Roche
Éditeur : White Goblin Games

2-4 joueurs
45 minutes
Age 10 et plus


Écrit par  Guilou
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Europe, 1347. Un terrible fléau s'abat sur le « monde » connu : la Peste Noire. En moins de cinq ans, cette maladie va éradiquer pas moins de la moitié de la population de l'époque. Il est de notoriété publique qu'un des agents de sa propagation furent les rats. Ces petits rongeurs porteurs du virus s'infiltraient partout et contaminaient tous ceux qui croisaient leurs chemins. Nul ne semblait être à l'abri. La punition divine n'épargnait ni les pauvres ni les « bien nés ». Mais si cette contagion avait un but précis ?

Rattus vous plonge au cœur de cette période tumultueuse. Vous êtes à la tête d'une population de cube, sans pays fixe. Votre but va être d'essayer de faire prospérer votre couleur au sein de cette Europe où le taux de mortalité est extrêmement élevé. Mais ce n'est pas tout, car à tour de rôle, vous allez pouvoir prendre possession de la personnification de la Peste elle-même pour empêcher toute surpopulation.
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Rattus est un jeu de Åse Berg et Henrik Berg. Il a été publié en 2010 chez White Goblin Games. Il s'agit d'un jeu de majorité simple, à la limite du jeu d'ambiance. Initialement prévu pour 2 à 4 joueurs, le jeu dispose de plusieurs extensions et dispose de traduction en plusieurs langues.

Le plateau représente l'Europe du Moyen-Age. Au début du jeu, les joueurs vont être amenés à positionner sur la carte, au hasard, des pions rats face cachés. Les rats représentent l'infection et qui sera la population touchée par la Peste. Sur chaque pion, on va retrouver un nombre et des symboles. Les nombres correspondent au nombre de population requis pour que la Peste face son office. Les symboles indiquent quels sont les personnages, et par extension les joueurs, visés. Pour chaque icône, le joueur ciblé perd un cube sur la région concernée. S'il n'en a pas, tant mieux pour lui. Lorsqu'un rat est retourné, si le nombre requis est insuffisant, la Peste Noire ne fait pas de mort.
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Au début d'un tour, un joueur peut, s'il le souhaite, demander de l'aide à un personnage. Les personnages sont tirés au hasard au début du jeu. Ils représentent la population locale qui souhaite vous aider dans votre survie. Il y a six catégories de personnages : la noblesse, les guerriers, les marchands, les religieux, les paysans et les sorciers. Chacun dispose de son propre pouvoir. Mais aussi de son propre symbole. Lorsque vous choisissez de prendre possession d'un personnage, vous gagnez sa tuile. Vous n'êtes pas limité par le nombre de classe que vous pouvez avoir en même temps. Plus vous allez récupérer de tuiles, plus vous allez pouvoir bénéficier d'aide. Les pouvoirs des personnages dont vous disposez peuvent tous être activés une fois à votre tour. Cependant, cela peut être à double tranchant. Souvenez-vous des pions rats. Chaque pion rat indique des symboles spécifiques. Du coup, plus vous disposerez de personnages, plus le risque de subir la Peste grandira. Un pur dilemme. Vous pouvez très bien choisir de ne pas demander de l'aide et de vous en sortir par vos propres moyens. C'est tout à fait envisageable. Vous serez ainsi moins viser. Cela veut aussi dire que vous serez plus limité dans votre progression.

Une fois cette phase facultative de sélection de personnage réalisée, les joueurs vont pouvoir étendre leur population sur la carte. Vous allez choisir une région et vous allez mettre autant de cube de votre couleur qu'il y a de jetons rats dans cette région. Vous l'aurez compris, plus une région est dangereuse, plus la population se reproduit. Là aussi encore un choix se pose à vous. Allez-vous jouer petit pour vous protéger mais sans vous étendre beaucoup ou allez-vous tenter les rats pour gagner gros ? Une région ne peut avoir que trois jetons rats au maximum. A cette phase, vous pouvez aussi utiliser chacune de vos tuiles une fois pour vous aider... ou ralentir les autres.
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Enfin, vous allez déplacer le pion Peste. Vous pouvez la déplacer dans une région adjacente, sauf pouvoir spécifique des personnages. Attention, la carte est petite et tout est plus ou moins connectée, difficile de se cacher. Lorsque la Peste arrive dans une région, l'épidémie va d'abord s'étendre. On compte le nombre de jetons rats présents sur la case d'arrivée. Le joueur prend le même nombre dans la réserve (avec un maximum de deux) et les dispose sur les régions voisines. Il peut très bien les mettre sur la même région ou sur deux différentes (dans le cas où il y aurait deux jetons rats par exemple). Si la Peste se déplace sur une région sans rats, il ne se passe rien.

Une fois l'expansion réalisée, la Peste va faire son office. Le joueur actif va donc choisir l'ordre dans lequel on résout le ou les pions rats présents dans la région concernée. Il va alors retourner le premier rongeur. Le chiffre indiqué sur la partie supérieure correspond à la valeur requise pour que la maladie s'applique. Cette valeur concerne TOUS les cubes présents dans la région peut importe la couleur. Si le nombre correspond, le rat contamine la population locale en fonction des symboles en dessous. Pour chacun d'eux, le joueur concerné perd un cube. On résout les icônes de gauche à droite, ce qui peut jouer un rôle important. En cas d'égalité, les joueurs concernés perdent tous un cube. Si le nombre ne correspond pas, rien ne se passe. On retourne les autres rats jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de rats ou qu'il n'y ait plus de population (dans ce cas les pions non utilisés restent en place).

Le jeu s'arrête lorsqu'un joueur a réussi à placer tous ses cubes sur le plateau ou qu'il n'y a plus de jetons rats dans la réserve. Une manche bonus a alors lieu. Durant cette manche, jouée dans le sens inverse du tour, tous les joueurs sauf celui qui vient de finir, peuvent une dernière fois activé leurs personnages. S'ils n'en ont pas, tant pis pour eux. Enfin, tous les pions rats restant sur le plateau sont activés. Le joueur possédant le plus de cubes à la fin du jeu remporte la partie.
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Simple, non ? Rattus est effectivement un jeu simple, qui s'apprend et s'explique en très peu de temps. Les tours sont fluides et les décisions semblent assez rapides à prendre. Niveau thématique, même si on s'amuse à tuer les autres, cela reste assez léger. Les durées de parties tournent autour de 30-45 minutes, ce qui reste agréable pour ce type de jeux.

Rattus dispose d'une part d'aléatoire assez importante. C'est surtout vrai lors de la résolution des pions rats. Mais c'est aussi ce qui fait son charme. On ressent une petite pression lorsqu'on voit arriver le pion Peste dans une région où on est présent ou qu'on décide de l'envoyer chez les autres. Car oui, Rattus est un jeu méchant. Si vous comptiez jouer dans votre coin, en évitant tout conflit, c'est possible. Mais il y a peu de chance pour qu'à la fin ce soit réellement rentable. Il faut aussi avouer que ça fera perdre du charme au jeu. Il va falloir la jouer opportuniste, fourbe et ne pas hésiter à être sans pitié pour les autres. Le système de rajout de population est, à ce titre, plutôt bien fait. Lorsque vous ajoutez des cubes dans une région, cela dépend du nombre de rats présents. Vous pouvez donc délibérément choisir une région avec trois rats, augmenter ainsi la population locale de manière importante, pourquoi pas, par exemple, dans une région avec beaucoup d'adversaire. Et bien entendu y envoyer la Peste juste après. Le carnage n'en sera que plus grand.

Les personnages jouent une part très importante dans le fun du jeu. Tous n'apportent les mêmes sensations. Certains sont plus là pour vous aider à marquer des pions tandis que d'autres sont clairement là pour aider à tuer plus de monde. Le choix disponibles est d'ailleurs très important. Dans le jeu de base, vous disposez de six personnages. Cependant, avec pas moins de neuf extensions (plus ou moins importantes), c'est devant un choix de 51 cartes de pouvoirs que vous pourrez être amené. Autant vous dire que les combinaisons disponibles varient énormément. Même si tous les personnages ne sont pas aussi fun les uns que les autres, il y a toujours de quoi faire surtout que vous n'en choisissez que six. De plus, chaque personnage apporte son intérêt à un moment ou à un autre de la partie. De prime abord, certains semblent plus indispensables que d'autres et pourtant tous semblent très bien équilibrés (même s'ils demandent plus de maîtrise). Il est bien entendu recommandé de choisir au moins une classe de chaque à chaque partie. Outre le nombre, le mécanisme des personnages est vraiment intéressant. Vais-je en prendre un au risque que cela me retombe dessus ? Vais-je choisir dans ceux disponibles ou vais-je récupérer celui d'un adversaire ? Parfois, certains joueurs peuvent se déchirer pour un personnage laissant les autres en profiter pour récupérer et garder ceux qu'ils souhaitent.
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Le hasard est certes important mais il participe, tout comme le choix des personnages, à une rejouabilité très importante. Bien entendu, ce n'est pas le jeu qui va vous rendre accro mais vous pourrez être amené à le sortir assez régulièrement même en présence d'un public familial (pour peu qu'il soit ouvert à l'humour noir ou à la Peste Noire). Chaque partie est différente. Que vous jouiez prudence ou attaque, Rattus saura vous ravir.

Le jeu devient vraiment intéressant à quatre joueurs. A trois, il reste agréable et jouable. A deux, je ne peux que vous conseiller de choisir autre chose. Pas qu'il soit mauvais, mais on se retrouve face à un tête à tête où le fun fait place à la planification. Forcément, on y perd beaucoup.

Rattus est un jeu que je ne peux que vous conseiller. Si vous n'êtes pas allergique au hasard et à une interaction forte, ce petit jeu d'ambiance offre son lot d'originalité et de fourberies. Ce n'est certes pas le jeu le plus profond qui existe, mais dans sa catégorie il se démarque beaucoup des autres. Il faut savoir faire preuve d'opportuniste. Savoir être assez présent sur le plateau sans trop y être afin de ne pas être la cible des rats ou des autres joueurs. Jongler entre se protéger ou attaquer les autres. Les illustrations d'Alexandre Roche nous mettent bien dans l'ambiance. Personnellement, j'aime beaucoup. Toute l'iconographie est assez claire et facile à comprendre et les règles sont simples. Un très bon jeu de majorité, aux règles accessibles, au hasard fort présent mais au plaisir important.
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Il existe donc pas moins de neuf extensions à ce jeu. Parmi elles, seule une apporte de vrais changements dans la jouabilité. Les autres correspondent à des combinaisons de nouveaux personnages (attention cela apporte quand même de la rejouabilité).

Rattus : Africanus rajoute une extension au plateau, l'Afrique du Nord. Elle rajoute aussi la possibilité de jouer jusque six joueurs. Comme nouveaux mécanismes, Africanus ajoute des cartes de région qui peuvent vous protéger ou vous donner des points en fin de partie. Enfin, on voit l'apparition à partir de cette extension d'une nouvelle classe pouvoir : Orient. Nouveaux personnages, nouveaux pouvoirs, et dans les parties à cinq ou six joueurs, on a le choix non plus entre six tuiles pouvoir mais huit. Cette extension apporte un petit vent de nouveautés assez agréable. Les parties à six ne font qu'augmenter le plaisir. Mais si vous avez peu d'occasion de jouer à partir de cinq, Rattus : Africanus ne vous apportera pas grand chose.


Score Technique 7,5/10
Les graphismes mettent bien dans l'ambiance. Les tuiles pouvoir sont assez épaisses. Le reste du matériel est correct. L'iconographie se lit plutôt bien et les règles sont bien écrites.

Mon Score BGG 8/10
(Très bon jeu. Aime y jouer et le recommande)
Dans sa catégorie, Rattus a tout d'un grand. Simple, fourbe, rapide, malin. Certains pourront reprocher la place trop importante du hasard ou la trop grosse importance de l'opportunisme. Mais la rejouabilité est énorme et les extensions l'assure sur le long terme.

Score Combiné 7,75/10
Maintenant c'est à vous de jouer ...
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