Rome & Roll (2020)Année de publication : 2020 Auteurs : Nick Shaw Dávid Turczi Illustrateur : Andreas Resch Editeurs : PSC Games Supermeeple Puisque la mode semble être aux jeux de Roll and Write, celui-ci s’efforce de se positionner sur un créneau a priori pas évident, à savoir offrir les sensations de ce type de jeux, mais dans une version pour gamer. On s’attachera donc à tenter de reconstruire Rome pour le compte de Néron, après le grand incendie qui a ravagé la ville. Les règles sont de fait assez touffues, et la pleine maîtrise des différentes subtilités de détail risque de prendre une bonne partie d’essai. Le résultat est à la hauteur des ambitions initiales : assurément, le jeu est riche, les stratégies variées (et le renouvellement possible des bâtiments proposés à chaque partie doit fournir un minimum de rejouabilité), et la planification de la gestion de ses ressources importante. De même, les choix à opérer entre construire dans son coin ou se rapprocher des autres pour bonifier ses actions – mais aussi leur offrir des avantages – fait que l’interaction entre joueurs existe indépendamment de la sélection des dés. A la limite, c’est presque ce dernier point qui apparait plus anecdotique : les choix offerts sont généralement assez variés pour qu’on ne se retrouve que très rarement vraiment limité par le choix des dés. De fait, l’existence d’actions indépendantes des dés renforce cette impression, partiellement compensée par le fait de pouvoir à certains moments choisir deux dés d’un coup pour s’assurer les meilleurs opportunités (ou embêter les autres). Mais il s’agit là sans doute du prix à payer pour produire un jeu gamer, qui ne peut reposer sur le seul hasard des dés. Une expérience agréable donc, quand bien même le positionnement « entre deux chaises » peut mécontenter et les purs gamers et les fans de roll and write habituellement bien plus légers. Julien
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