Expancity (2018) Compte Rendu
Il est parfois utile de présenter des jeux qu'on aime, mais qui sont restés dans l’ombre de la production ludique. Je ne parle pas de ces jeux qui n’ont pas eu le succès qu’ils méritent. Juste de ceux qui ne sont pas parfait mais qui, malgré leurs défauts, restent attachants et vers lesquels on aime revenir. Expancity est l’un de ceux-là. Disponible depuis le dernier salon d'Essen, le jeu était présenté par l'éditeur américain Breaking Games, surtout connu pour son Rise of Tribes (L'aube des tribus, fraîchement arrivé en France chez Gigamic). Expancity est un jeu de construction de ville. J'avoue avoir une petite faiblesse pour ce type de jeu, et espère trouver un jour celui qui permettra de construire une mégalopole, avec tout le système de gestion qu'on pouvait trouver dans un Sim City. Avec Expancity, on est loin d'un jeu simulationniste, mais plutôt à mi-chemin entre un jeu de pose de tuiles et d'objectif secrets. Le principe du jeu est très simple. On pose une tuile, puis on réalise trois actions entre construire un étage de bâtiment et/ou prendre un étage à sa couleur dans la réserve générale. Et c'est tout. Enfin pas tout à fait, mais le cœur du jeu est là, simple et rapide. Dans Expancity, on ne peut construire que 2 types de bâtiments différents, les commerces et les résidences. Pour ces bâtiments, des règles de construction existent :
![]() Pour achever un bâtiment, il faut lui poser un toit là encore en plastique gris et du plus bel effet. Cela déclenche un décompte de points, assez simple : la hauteur du bâtiment multiplié par son multiplicateur. Basiquement, ce multiplicateur est de 1. Mais il peut être augmenter ou baisser par des tuiles voisines influençant ce type de bâtiment. Le sel du jeu va donc être de placer au mieux les bâtiments à construire en fonction des tuiles amenant des bonus. Achever un bâtiment permet aussi de gagner une carte d'objectif. Ces objectifs sont très importants car permettent de rapporter des points supplémentaires, souvent en fonction du placement d'un type de bâtiment par rapport aux tuiles apportant des bonus. Il faut parfois construire des résidences d'un étage à côté de parcs, et bien que les bâtiments d'un étage rapportent moins que les autres, le différentiel de l'objectif peut être avantageux. On voit donc ses adversaires parfois se placer de façon déroutante et construire des bâtiments rapportant moins de points qu'ils auraient pu. Un élément vraiment agréable d’Expancity est son matériel. Chaque joueur place des briques représentants les étages de ses bâtiments, à sa couleur. De jolis toits en plastique gris finissent d’habiller joliment la ville. La ville se dessine en relief, au rythme des tours qui s'enchaînent vite. Et malgré tout ce matériel en relief, posé sur des simples tuiles, le jeu reste très lisible. La taille du matériel a été vraiment bien étudiée pour ne pas prendre trop de place sur la table, tout en donnant cette impression de ville qui se dessine devant les yeux des joueurs. Les tuiles bonus ont des illustrations classiques, mais très lisibles: le dessin d'un bâtiment, son logo (allant du parc au stade en passant par l'hôpital, la police...) et les différents bonus/malus aux constructions adjacentes. Le jeu se joue en environ une heure, jusqu’à ce que toutes les tuiles aient été jouées. On passe alors à un décompte final ultra rapide : on départage trois objectifs tirés au hasard en début de partie, et c’est tout. Alors pourquoi Expancity, un jeu plutôt commun et sans mécanisme révolutionnaire, me donne autant l’envie d’y revenir. Sa simplicité avant tout. Les règles sont faciles à expliquer, les tours sont rapides à jouer et contrairement à pas mal d’autres jeu de construction de ville, il a un avantage considérable : les joueurs construisant la MÊME ville. Avec le côté agressif que cela peut apporter (qui se restreint le plus souvent à aller se positionner près d’une tuile bonus venant d’être posée par un adversaire, ou poser une tuile malus à côté d’une construction adverse). On scrute l’arrivée des nouveaux bâtiments pour pouvoir valider des objectifs en main et dès qu’on connaît bien le jeu, on essaie d’ennuyer l’autre pour l’empêcher de valider des objectifs générant beaucoup de points de victoire. Le hasard du jeu est prépondérant, les tuiles bâtiments sont piochés dans un sac, les objectifs viennent d’une pile de cartes. Les allergiques du hasard vont pester, les auteurs ont néanmoins réduit ce chaos avec une règle où on pioche toujours deux éléments pour n’en garder qu’un. Malgré cela, il arrive qu’on arrive difficilement à piocher une tuile du type de construction qu’on a absolument besoin (1/3 des tuiles sont des résidences, un autre 1/3 des commerces et le dernier 1/3 des tuiles bonus). Alors oui, Expancity a des défauts. Il n’est pas le meilleur jeu du genre. Mais il est simple, beau, rapide et s’explique très vite. Voilà qui n’est pas donné à tout le monde. Le jeu est difficilement trouvable, pour ceux que ça intéresse, voici une petite traduction des règles (toujours en attente de validation chez l'éditeur). Note technique 9 / 10 Règles simples et bien écrites. Excellente qualité du matériel (le sac de pioche des tuiles est juste trop petit). Matériel très bien étudié pour être à la fois très lisible, malgré la 3D du jeu. Le tout dans une boite adaptée au rangement rapide du jeu. Un jeu bien produit. Mon score BGG 7/10 (Un bon jeu) Un jeu qui plait aux petits comme aux grands. Méconnu, il permet facilement d’initier les joueurs et les accrocher. Avec Taluva, il fait partie de ces jeux qu’on prend le temps de regarder avant de le démonter pour le ranger. Note combinée de 8 / 10 Un jeu vers lequel je reviens avec grand plaisir.
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