The Girl and the Robot: The Card Game |
Auteur : Salim Larochelle Illustratrice : Ayaka Nakamura Editeur: Flying Carpets Games 2 - 4 joueurs 30-60 minutes Ages 10 et plus Dépendance à la langue : Un peu Écrit par Guilou |
Le jeu The Girl and the Robot étant actuellement à l'état de prototype (même si très proche de la version finale), je vous propose ici une première impression et non une review notée. Cela me semble effectivement plus honnête envers vous et l'éditeur.
Tout commence en 2013 avec une campagne Kickstarter réussi pour le jeu vidéo The Girl and The Robot. Il aura fallu ensuite trois ans de développement pour le voir débarquer sur PC et les consoles. Un jeu vidéo basé sur du puzzle game / exploration qui vous plonge dans un univers qui rappelle certains contes.
The Girl and The Robot suit les aventures d'une petite fille libérée d'une prison par un vieil homme. Celle-ci va alors tenter de s'échapper et, au passage, se lier à l'aide d'un médaillon à un Robot qui va devenir son garde du corps. Voici donc le début du jeu vidéo. Bien entendu, dans le jeu de cartes, on en apprend plus sur l'histoire.
La petite fille est en réalité la princesse du royaume (nom inconnu) et la fille du roi. Le roi était une personne bonne et soucieuse de ses sujets. Aux côtés de sa femme, il a permis à son peuple de s'épanouir et d'être heureux. Malheureusement, un jour, une maladie étrange s'empara de la reine. Celle-ci se mourrait petit à petit. Désespéré, le roi finit par accepter un pacte avec une présence démoniaque pour sauver l'âme de la reine. Une fois le pacte scellé, le royaume tomba dans un étrange silence. Plusieurs années après, la rumeur s'est propagée selon laquelle le royaume est tombé entre les mains d'une reine démoniaque et d'une armée de robots à sa solde. Au sein de ce royaume, vivant à l'abri des regards, enfermée dans une prison, la princesse grandit. Un jour, les portes qui la retiennent s'ouvrent. La petite fille entreprend alors une aventure afin de s'échapper de ce royaume maudit. Mais la reine démoniaque ne souhaite pas de cette évasion. Elle va alors tout faire pour récupérer la petite fille (le pourquoi n'est pas expliqué). Celle-ci va, au cours de son évasion, se lier d'amitié avec un robot qui, étrangement, n'obéit pas aux ordres de la reine. Tous deux vont alors s'opposer aux hordes démoniaques pour retrouver leurs libertés.
Comme vous pouvez le voir, l'univers n'est pas forcément original et reprend pas mal de choses dans ce qui est connu. Cela n'empêche en rien d'y prendre plaisir et il a le mérite d'exister. Surtout qu'il faut bien l'avouer, la présence du thème n'est pas forcément le point fort du jeu (j'y reviendrais).
A l'heure où j'écris ces lignes, le jeu est actuellement proposé sur Kickstarter. Il vient même d'atteindre son financement. Une version française est potentiellement à l'étude. Le volume en terme de texte est assez limité. The Girl and the Robot est un petit jeu de cartes tiré du jeu vidéo. Le jeu est créé par Salim Larochelle et illustré par Ayaka Nakamura. Il est publié par Flying Carpets Games.
Selon le nombre de joueurs, la façon de jouer est légèrement différente. Le mode deux joueurs correspond à un affrontement en face à face. A quatre, il permet de jouer en équipe de deux face à face. Il existe aussi la possibilité de jouer à trois, en deux contre un.
Le système de jeu est assez simple. Chaque joueur commence par choisir un personnage. Pour le mode deux joueurs, la reine démoniaque va être opposée à la petite fille. A trois joueurs, cela sera la petite fille accompagnée du robot face à la reine. A quatre joueurs, la petite fille et son acolyte seront opposés à la reine et un robot à sa solde. Chaque joueur reçoit alors une carte épée basique. Tout le monde commence ainsi avec une arme. Vous recevez ensuite une main de cartes et c'est parti.
Les cartes se divisent en trois catégories : les actions, les objets et les habilités. Il existe une quatrième sortes de cartes, les démons, qui ne vont pas être directement utilisés par les joueurs mais qui vont correspondre à la menace permanente de la fin de partie et du game over. Lorsque vient votre tour de jeu, vous pouvez jouer autant de cartes que vous le souhaitez.
Les actions sont des one shot qui une fois utilisées rejoignent la défausse. Les actions vous permettent d'anticiper les menaces, vous préparez au mieux, éviter de piocher, récupérer des cartes utilisées, s'en prendre directement à votre adversaire, aider votre coéquipier (en mode par équipe).
Les objets vont être positionnés (face visible ou non) devant vous. Ils vont vous servir à vous défendre face aux démons. Les objets restent devant vous jusqu'à leur utilisation, à moins qu'un autre joueur ne vous les volent. Ces cartes font partis des plus importantes. En avoir plusieurs vous garanti un sacré avantage face à vos adversaires.
Chaque personnage dispose de capacités propres. Pour activer ces capacités, les joueurs doivent utiliser les cartes habilités. Ces cartes correspondent à des chiffres : de 1 à 3. Chaque capacité demande un coût différent qu'il faut payer en défaussant le bon nombre (que ce soit en une ou plusieurs cartes). Une capacité utilisée au bon moment peut vous sauver la vie. Il est vrai aussi que certaines sont plus intéressantes que d'autres. Les points d'habilités en trop non utilisés sont perdus à la fin d'un tour.
A votre tour, vous pouvez jouer n'importe quel nombre de cartes et dans n'importe quelle combinaison. Récupérer de nouvelles cartes n'est pas une chose simple et peut être à double tranchant. Faîtes donc attention à ne pas trop vous dévoiler d'un coup. A la fin de son tour, le joueur actif pioche la première carte du paquet. S'il ne s'agit pas d'un démon, il garde la carte et on continue avec le joueur suivant. S'il s'agit d'un démon, il existe alors deux possibilités. Si le joueur dispose d'une arme devant lui, il l'a sacrifie pour repousser le démon. La carte démon est alors remise dans le deck, face visible à l'endroit souhaité par le joueur victime. S'il n'a pas d'armes, il est alors possédé et le jeu se termine. Le joueur, ou l'équipe, victime du démon perd la partie.
A lecture des règles, je ne vais pas vous cacher que j'ai cru à un doublon d'Exploding Kittens. Tout est là ou presque. L'utilisation du système de roulette russe, le take that, les cartes qui peuvent te protéger... Mais autre thème autre mécanique ?
A deux joueurs, les deux jeux sont relativement proches et les sensations sont très semblables. Les durées de parties sont très variables. On peut très bien en finir en moins de 10 minutes comme il peut durer aux alentours de 30 minutes. Ce temps s'explique en fonction de la rapidité ou non de l'apparition des démons, de la présence des armes. Car oui, la chance du tirage joue un rôle essentiel dans le jeu. Le côté stratégique est souvent mis en avant. Pourtant, à deux joueurs, c'est le facteur chance qui occupe une place omniprésente. En gros, si tu possède les bonnes cartes tu gagnes. Mais c'est assez inhérent aux jeux qui utilisent le système de roulette russe. Il peut facilement apparaître un sentiment d'injustice face à une malchance répétée. On peut aussi se retrouver à passer des tours à simplement piocher sans jouer quoique ce soit et attendre la mort annoncée de l'autre. Sans oublier le fait que le take that n'a qu'une cible. Même s'il est jouable à deux, ce mode n'est clairement pas ce qui fait le charme du jeu.
Le mode quatre joueurs relève l'intérêt du jeu. Les joueurs ne jouent plus dans leur coin, mais doivent se concerter, agir ensemble et s'entraider face à l'équipe adverse. La tension n'est pas la même. Les possibilités sont un peu plus importantes et le fun pointe le bout de son nez. Notamment par le fait que le jeu peut avoir le temps de s'installer. Bien entendu, on reste dans le même jeu. L'importance de la chance est toujours là, mais le fait d'être à deux amoindri le côté malchance. Le fait de pouvoir s'entraider permet de bonnes combinaisons. Les parties peuvent être un peu plus longues. En équipe, le jeu prend donc un autre intérêt et pourra ainsi vous tenir un peu plus longtemps.
Le thème est, quant à lui, au abonné absent. Vous vous retrouvez vite à simplement jouer vos cartes tout en essayant d'échapper à la carte qui vous perdre. D'ailleurs, pourquoi les démons feraient perdre la reine ? N'a-t-elle pas succombé à leurs pouvoirs ? Oui, je pousse peut-être l'interprétation trop loin. Mais quand on essaye d'enrober un jeu de ce type avec un thème qui tient potentiellement la route (sans pour autant être original), pourquoi ne pas s'y tenir ? D'ailleurs si on pousse encore plus le truc. Quel est le rapport entre des démons et des robots ? Est-ce une métaphore selon laquelle la technologie c'est le mal ? A priori, le jeu vidéo ne réponds pas non plus à ces interrogations (ou personne ne s'y est penché). Bref je m'égares.
Graphiquement, le jeu possède un réel charme. Les cartes sont épurées. Les illustrations, tout en étant enfantines, offrent un rendu au ton pastel très jolie. Le tout essaye de vous plonger dans cet univers féérique et y arriverait si le gameplay suivait. Pour son premier travail sur un jeu, Ayaka Nakamura donne envie de suivre ses futures productions visuelles. Au niveau de la qualité, les cartes sont de bonnes factures et agréables à manipuler. La règle est jolie, bien présentée mais pas toujours très claire.
Le gros point fort du jeu et là dessus, ils ne nous ont pas menti c'est la facilité d'apprentissage. Le jeu s'explique en très peu de temps. La compréhension de la façon de jouer est elle aussi très rapide. Dès la première partie, vous savez ce qu'il faut faire, comment jouer et vous prier de ne pas tomber sur des démons tout en essayant de vous en prendre aux autres.
The girl and the Robot est un party game qui ne révolutionne pas le genre. Les amateurs des jeux rapides, des roulettes russes et des jeux d'équipe pourront y trouver leur compte. Cependant, on est clairement dans du jeu rapide. Rapide à apprendre, rapide à jouer, et malheureusement rapide à oublier. La rejouabilité se trouve d'ailleurs plus au niveau des joueurs qu'au niveau du gameplay. Chose fort dommage. Pourtant le jeu possède un charme certain, une ambiance particulière qui aurait pu être mise plus en avant. Son prix moyen pourra être un atout pour convaincre les joueurs d'aider la fille (mais pourquoi n'a-t-elle pas de prénom ?) à repousser les forces démoniaques.
Si vous êtes convaincu par le potentiel du jeu, vous pouvez donc d'ors et déjà précommander le jeu sur Kickstarter (la version française semble dépendre du succès de la campagne) ou attendre sa disponibilité en magasin dans le futur.
Merci à Flying Carpets Games de m'avoir fait découvrir le jeu.
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